Retour


Jours dans le pays : 31 jours

Km dans le pays : km

 

 

Le 4 décembre, nous passons en Ethiopie. Bienvenus au pays des youyou.

Pas de soucis avec la douane, à part qu'on est le 22 avril 2002... Ca c'est rien, la date mais l'heure... 0h00, c'est notre 6h00 du mat. Au début on était un peu perdu, voir complètement mais on s'y fait.
Pour revenir au pays des youyou, tous les momes et d'autres moins momes nous crient des "youyou" quand on roule. Et du monde, il y en a sur la route. Il y a très peu de voitures, comparé aux autres pays et tout le monde marche. C'est un flot continu de marcheurs et de bétail (surtout ces couillons d'anes) des deux cotés de la route qui nous attend pendant tout notre séjour en Ethiopie. Donc un youyou continu dans nos oreilles. Au début nous avons cru que le pont arrière de gouloum avait choppé une youyoutite aigue. Faut dire que le bon gros gouloum commence à couiner de partout... mais vaillant, il avance.
D''une manière générale c'est très sympa. Tout le monde nous fait des signes de la main et de gros sourires lorsqu'on y répond. Nous ne faisons plus cas aux youyou et aux coups de sifflet et nous ne répondons qu'aux saluts silencieux et il y en a quand même beaucoup. Nous sommes bien occupés.
Beaucoup de voyageurs nous avaient parlé du caillassage des voitures comme étant un sport national des schtroumps éthiopiens, on a rien vu de tout ça, aucune pierre. Peut être est ce la trêve hivernale ou une légende qui gonfle sans trop de fondement...?

Nous nous installons dans un coin herbeux d'un hotel de Moyale et nous faisons notre dernier campement à 4. Adriano et Electra (ou Elektra, j'sais pas...) doivent monter dardar sur Addis. Ils voyagent en Afrique mais par morceaux. A chaque fois, ils laissent la voiture quelque part et reviennent pendant leur vacances. Et notre séjour dans la région du Turkana, les a mis un petit peu en retard sur leur planning... mais ils se sont amusés.
On change un peu de $ dans la rue, histoire d'avoir un peu de cash et le soir nous allons au resto. C'est Roman qui nous invite. Il insiste. Il dit que c'est normal, vu que le santana, nous a fait perdre du temps... Au contraire, c'est nous qui devrions l'inviter car on s'est éclaté à le faire avancer à grands coups de bricole. La bouffe est bonne, je dirais même très bonne (bon, faut aimer le piment...) et vraiment pas chère. L'Ethiopie, d'une manière générale, c'est pas cher.

On passe trois nuits à Moyale. Lessive, grasse mat et achat de bectance. Puis direction Addis.
Petite pose à Yabelo, dans la cour d'un hotel pour passer la nuit et roule.
Il n'y a pas vraiment de campsite mais pas mal d'hotels ont des parking assez grands où on peut squatter. Et surprise au début, lorsqu'on négocie les prix, car on paye par voiture et non par personne. Dans certains hotels qui n'ont pas de toilettes et de douches communes on prend une chambre, ça revient au même, question prix.
On stoppe à Awasa. On a un Wpoint d'une guest house qui fait campsite et qui est dans le top du top du lonely planet... Par contre on sait que c'est fermé depuis peu. On y va. La guest house tenue par une allemande est effectivement fermée et maintenant c'est une famille d'allemands dont le père travaille dans le cadre d'une coopération germano ethiopienne qui habite la maison. Ils ont bien l'habitude de voir arriver des overlanders chez eux, vu que le lonely planet n'est pas à jour...et à la gueule ils acceptent ou pas que les gens squattent leur jardin. On a une bonne gueule (faut dire qu'on avait envoyé Jonas et Xénia en repérage, il est suisse, elle est allemande pour ceux qui auraient oublié), ils nous ont ouvert les portes de leur jardin. Très gentils.
Le lendemain, nous jouons avec les cash machines ethiopiennes, pas de soucis. Roman fait surfacer un de ces disques de frein, ça fait certainement un moment qu'il n'avait plus de férodo... Pendant ce temps avec Jonas on fait nettoyer nos voitures. On ne les a jamais vu aussi blanches, ça fait mal aux yeux. Ravitaillement en tout genre et cap vers le lac Langano. Le seul alcalin dans le coin où on peut se baigner. Il est également crocodile free.

On arrive dans la nuit, à la lueur de tous les projos dont on dispose et on passe un bon moment à installer le campement au bord de l'eau. Entre les arbres et des bandes de sable mou, comment dirais je... on s'emmerde bien à placer les véhicules. Pour finir on se serre comme des sardines dans un tout petit coin et on verra bien demain à la lueur du jour.
C'est vraiment un joli coin. L'eau du lac est chaude malgré le temps nuageux. La plage est super belle. Top.
Hugo sort son épervier et passe des heures dans l'eau. Tout le monde essaye avec plus ou moins de résultat. N'est pas bozo qui veut. A la fin de la journée, Hugo a attrapé un bon petit paquet de fish. Nous rejetons les petits et nous gardons les 5 plus gros pour le soir.
Trois jours passent, nous bullons, bon il y en a qui font quand même des cours, tout va bien.

Nous entamons notre dernière étape vers Addis tel la reine d'Angleterre, un salut de la main à gauche, un à droite. L'arrivée dans Addis est une catastrophe. Toutes les rues sont au niveau -2 m. Ils refont certainement le réseau d'eau... On a même mis les courtes pour passer certaines rues...
On cherche le Wim's Holland House, un de ces points biens spécifiques que les overlanders se passent. Nous faisons confiance à notre super dernier cri T4A (routable) qui nous plante au milieu d'une rue et nous demande d'attaquer la petite colline à notre droite au cap, tout droit dans la pente et les quelques maisons de tôles plantées là... Y aurait pas comme un bug ? Bon, on éteint le bazar et on demande. Et on trouve.
C'est pas bien grand. Il nous faut manoeuvrer pour entrer les trois voitures, d'autant plus que face à l'entrée du portail, y a une fosse (ouverte) pour faire la méca. On pose les vésicules, on va boire un coup et là surprise, y a de la bière pression. On checke le menu et les prix............. pourquoi s'emm..... à faire les courses et la tambouille.
On a jamais autant mangé au resto depuis qu'on est en Ethiopie. Avec les boissons et tout le toutim, les repas nous sont revenus entre 1 et 4 euros par personnes... On a souvent trouvé des excuses pour ne pas cuisiner...
L'endroit n'est pas ce que l'on peut appeler, idyllique mais Wim et Rahel, son épouse, sont adorables. Et la pression est bonne.
L'objectif d'Addis est : le visa d'Egypte, réparation du Santana, vidange des ponts de tous les véhicules après toute la flotte qu'ils ont bu dans le Turkana, plein de bouffe, mise à jour de la page Kénya.
A ce propos, nous le savons bien, "quelques fois", nous sommes un peu en retard sur les mises à jour. On trouve toujours une excuse qui est souvent proche de la vérité.
Oui, oui.
Et nous recevons des mails, nous rappelant notre retard comme si on en n'était pas conscient...
Alors, toujours à ce propos et ben..., ils nous font bien plaisir vos mails d'impatience car on se sent suivi et épaulé même si certains nous traitent de fainéants et nous réprimandent parfois vertement...
Oui, oui.

Donc, bilan d'Addis : 10 jours passés au Wim's, connaissance exhaustive de tous les revendeurs de pièces détachées land rover de la ville (on compte écrire un guide...), des km parcourus dans les rues d'Addis, découverte d'une superbe ville (la plus sympa des capitales africaines à nos yeux), des vésicules flambants neufs (faut le dire vite...), de belles rencontres, de la St George pression bien fraiche (ça vaut pas la San Miguel mais ça passe), la visite du musée national,du musée ethnographique dans l'ancien palace présidentiel et la mise à jour du Kénya. 10 jours en tout...

Le lendemain de notre arrivée, Omar, l'égyptien biker qui avait du mal à obtenir son visa éthiopien, débarque à son tour. Abrazos et blabla. Le même aprem, Karim qui travaille à l'ambassade égyptienne à Addis vient le voir (faut dire que dans ses tentatives d'obtention de visa, Omar connait maintenant beaucoup de monde dans les différentes ambassades environnantes). Il nous le présente, blabla. Karim nous demande de l'appeler lorsque nous allons demander nos visas égyptien, histoire de pousser un peu et nous propose de nous inviter un soir. On le voit donc à l'ambassade, il pousse nos passeport en haut de la pile et reparle de l'invit. On ne sait pas trop quoi penser de cette invitation jusqu'au lendemain où Omar nous dit que Karim est libre et nous allons au resto.
En fait, il invite toute la tribu dans un resto éthiopien un peu chic avec musique et danse traditionnelles. Superbe soirée, merci Karim.

Finalement, un matin, tout le monde est prêt pour prendre le départ. Nous partons pour Lalibela. En chemin, alors que nous sommes à 3 000 m à la recherche d'un bush camp, le santana casse un support d'étrier de frein avant. On campe sous un pont et on mécanique dans le noir pour permettre au dit véhicule de rouler en mode XXXX.
Deux nuits de plus sur des parkings d'hotels et nous faisons le point. Nous voulions faire la boucle nord par Lalibela et Axoun mais vu le temps qu'il nous reste, cela n'est pas très jouable. Les autres veulent voir Lalibela, pour notre part nous allons faire l'impasse car nous préférons voir les Simiens moutains. Nous nous séparons donc et rendez vous plus loin vers Gonder.
Mais juste avant, nous fêtons Noël sur un parking. Resto et distribution de cadeaux pour les schtroumps : des lampes stylo, un ballon de basket, une corde à sauter, des yoyos et un jeu de société. Tout ça agrémenté d'un peu de musique et de ballons gonflables.

Nous traçons donc vers les Simiens.
Nous stoppons au bureau du park, dans le bled avant les montagnes. On nous propose un prix avec un guide (parlant anglais) et un garde (ne parlant pas anglais). Ca va être déjà difficile d'embarquer une personne alors deux... Manque de pot, le guide n'est pas obligatoire mais le garde, oui. On embarque donc notre garde, enfant du pays qui connait bien la montagne et ses habitants, armé de sa kalash. 3 jours, 2 nuits, un garde et une kalash pour 4 : 900 birr. Ca revient moins cher que Lalibela.
On se serre dans Gouloum et on attaque la montagne. On passe la première nuit dans le premier campsite que l'on trouve. Il y a pas mal de monde... vacances d'hiver en Europe oblige. En fait, certains sont là pour faire du trekking dans les Siemens mais la plus part passent 2 ou 3 semaines en Ethiopie et dans leur package, ils ont 4 jours en montagne. C'est à dire que la plus part ne sont pas équipés. Ils se les gèlent la nuit et cuisent la journée. On est entre 3500 et 4000 m, le fond de l'air est frais et on se sent bien au soleil... Bilan, on donne notre dernier tube de crème solaire à des français qui commençaient à rougir et le dernier jour, nous descendons un couple et un môme sévèrement touchés par le soleil, c'est à dire, cramés avec cloques, mal à la tête et tout le toutim. Nous les déposons au premier campsite et leur donnons notre avant dernier tube de biafine... Ca rigole pas le soleil, à plus de 3500 m, même l'hiver !
La deuxième nuit, nous la passons à 3600 m et la nuit, la température descend à 0°c. Nous faisons un feu le soir, histoire d'avoir un peu de chaleur pour manger. Notre porteur de kalash est pied nu et n'a qu'une couverture (pas très épaisse) pour se protéger du froid et du vent alors que nous portons sur nous quasiment tous nos habits en stock. Nous lui donnons une paire de chaussettes de montagne et les anciennes chaussures d'Hugo qui semblent lui aller bien.
Ce campsite est en haut d'une falaise et la vue est magnifique. La falaise sert également d'HLM aux babouins du coin qui s'y réfugient au couché du soleil. Le matin, ils sortent tous sur le plateau en ayant pris soin auparavant d'enfiler leur manteau en moumoute. Nous n'aimons pas trop avoir des babouins autour de nous mais ceux là sont cools. Ils font leur petites affaires complètement désintéressés par notre présence.
On se remplit la tête du paysage qui nous entoure et bientôt, il faut redescendre. Prochaine destination un campsite dont tout le monde nous parle : Tim and Kim campsite sur le bord du lac Tana. Nous contactons les deux autres voitures. Ils nous rejoindrons là-bas le 31, histoire de changer d'année ensemble.

Le coin est vraiment tranquille dans l'esprit backpacker des premiers temps. Tim et Kim sont adorables et on va croiser pas de monde qui descend sud. Nous ne citerons qu'un équipage : Armand et Martine. Ils tombent sur Roman à Gonder et bien sur discutent. Roman leur dit qu'ils vont rejoindre une famille de français armée d'un land avec mezzanine (nous) près du lac pour faire le réveillon. Armand lui demande si ça serait pas les 4O, des fois ? Ben ouai. Ils changent alors leurs plans et se déroutent vers le lac pour nous rencontrer. Armand et Martine nous ont suivi sur le web pendant la préparation de leur voyage...
Ils arrivent au lac. Salut marc, salut Clo. Toi tu t'appelles Jo et où est ton frère Hugo, le pécheur ?
Mais qui c'est, c'est deux là ? Aurait on gardé les cochons ensemble ? Non et c'est bien dommage. On accroche bien avec Armand et Martine, j'espère que l'on pourra se revoir et continuer la conversation commencée au bord du lac Tana. D'abord, faites votre beau voyage et enjoy it.
Tim and Kim nous prépare un petit réveillon sympa. Une chèvre est sacrifiée sur l'autel de la nouvelle année. Nous la dégustons autour d'un bon feu, sous les étoiles. La soirée se finit un peu tard avec Frank Sinatra. Et hop, 2010.
Nous rangeons nos véhicules, un peu de cours, un peu de pêche et le 3 nous partons pour le Soudan.
Nous descendons le plateau, nous passons un pont, voici le Soudan. C'est bas, c'est plat, c'est chaud, c'est sec, les youyous s'arrètent au pont.

 

Climat :En dessous de 3000 ça va, au dessus fait frisquet.

 

Internet :15 - 40 birr / h
Gasoil : +/- 10 birr / l
Camping : 20 - 100 birr/voiture

20 birr = 1 gros euro.


Frontière : Simple. Rien à payer.

 

Internet :pas top. Les blogeurs n'ont pas pu mettre à jour. Vaut mieux avoir un site perso.

 

 

 

Santé : Ca baigne.

 

Mécanique : Lavage complet de Gouloum. Vidange moteur. Vidange des ponts, il y avait un peu de mayo turkanaise dans le pont arrière. Travaux de résine pour réparer le toit de la cellule. Commence à avoir un sacré clonk dans la transmission mais d'où vient le jeu ? Un peu de partout ?


   
   

Retour